Bonjour à tous.
Ce reportage est largement inspiré de celui qui avait été fait sur le forum TMA après le « Festival des vieilles mécaniques » de Cazals-Montcléra, édition 2013.
Cette année-là, le thème de cette exposition étaient les « boules chaudes ».
Pour commencer, un petit rappel.
Les moteurs à tête chaude (ou à boule chaude) s’appuient sur le cycle « semi diesel ».
Deux points principaux caractérisent ces moteurs :
- un taux de compression très bas nécessitant que la tête soit portée à incandescence pour que le démarrage soit possible ;
- une avance à l’injection très importante afin de permettre aux huiles lourdes de se vaporiser pendant le temps de compression.
Ce dernier point est plus vrai pour les tracteurs et que pour les moteurs fixes. Par exemple, sur les SFV, à pleine charge, l’avance à « l’injection commençante » est de 175 ° et celle à « l’injection finissante » de 137 ° (source SFMAI). Sur les moteurs fixes, on se rend compte que ladite avance varie fortement d’un constructeur à l’autre.
Ces moteurs se contentent donc d’une pression d’injection très basse : les pompes et les injecteurs sont très rustiques, faciles à fabriquer et quasiment inusables. Ceci, ainsi que la possibilité de brûler tous types d’huiles a constitué pendant longtemps un argument commercial dont les constructeurs ont usé et même abusé...
Il faut noter que l’immense majorité des boules chaudes est du type « 2 temps » avec balayage par le carter et graissage à huile (presque) perdue. Personnellement, je ne connais qu’un moteur fixe de ce type en 4 temps, c’est un Winterthur.
Concernant les tracteurs, la « boule » incandescente est en fait constituée d’un entonnoir fermé à son extrémité (un cône) dans lequel le carburant est pulvérisé. Cette boule ne se voit en général pas car elle est cachée par le porte boule.
Pour les présentations, il convient de commencer par les précurseurs : les Lanz et les dérivés.
Ensuite, on trouve la gamme des SFV :
Les Landini :
Les HSCS (Le Robuste) reconnaissables à leur boule assez... anguleuse.
On remarque le fameux K50 à la cylindrée monstrueuse (exemplaire en cours de restauration) :
Concernant les moteurs fixes, l’éventail des constructeurs et des modèles présents sur le site est bien plus vaste. On peut citer : Ballot, Boblet, Vandercammen-Morin/Amadou, Delauney-Belleville, Van Rennes, Moës, Aster, Bolinder, Niel, Renault, Douge, Chaléassière et sûrement d’autres.
Ici, les boules ont des formes et des positions variées.
Sur les moteurs Vandercammen-Morin, il faut beaucoup d’imagination pour deviner une boule au milieu de tous ces appendices...
Ce qui est sûr, c’est que les « boules chaudes », que ce soient les tracteurs ou les moteurs fixes, sont reconnaissables de loin grâce à leur sonorité particulière et à leurs ronds de fumée...
A bientôt.