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Forum dédié aux amateurs de tracteurs anciens à boule chaude fabriqués par la Société Française de Vierzon ... et autres
 
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 Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42)

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sofravi
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sofravi


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MessageSujet: Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42)   Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) EmptySam 01 Mai 2021, 19:33

:bonjour:

Extrait de Wiki

Après-guerre
Après la Seconde Guerre mondiale apparaît au sein de l'arsenal de Roanne l'atelier MT, comme « Montage Tracteur ». Les tracteurs agricoles « la Française » y sont construits, pour le compte de la société française de matériel agricole et industriel (SFMAI). L'arsenal assure la fabrication et la commercialisation des tracteurs HV1 (38 × 44 ch, code ABIBO) et FV1 (code ABICA), ainsi que la conception de certains outils additionnels. Il sort des ateliers environ 5 094 exemplaires des tracteurs entre 1947 et 1950. La production comporte également des modèles SFV 401

Le 30 juin 1947, pour la sortie du millième tracteur de l'atelier, un défilé dans les rues de Roanne est organisé afin de montrer à la population une des réalisations de l'établissement. Le dépliant publicitaire, imprimé à l'atelier de construction de Roanne sur un tract aux couleurs bleu, blanc, rouge, indique : « pour la terre de France, un tracteur La Française produit par un arsenal français »[réf. nécessaire].

En 1949, la production mensuelle s'établit à 150 tracteurs Vierzon

FV 1 de Roanne
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Reportge

Philippe Mayet se souvient du temps où l’Arsenal montait des tracteurs de la Société française

Les Vierzon font parler d’eux jusqu’à Roanne, où est organisée ce week-end une manifestation dédiée aux tracteurs. Des SFV y ont été fabriqués. Un ingénieur se souvient.
La ville de Roanne devrait résonner du son caractéristique du Vierzon ce week-end. L'association locale le Musée des Monts de la Madeleine organise en effet une manifestation consacrée aux tracteurs agricoles anciens, notamment ceux de la Société Française.

Ce n'est pas un hasard si la sous-préfecture de la Loire rend hommage aux fameux SFV : durant l'après-guerre, de 1947 à 1953, plusieurs milliers de tracteurs Vierzon y ont été produits, dans les ateliers de l'Arsenal, connu aussi sous le nom d'ARE, spécialisé jusqu'alors dans la production d'armes et d'équipements militaires.
Nouveau débouché
Le Vierzonnais Philippe Mayet, quatre-vingt-huit ans, ancien ingénieur de la Société française, se souvient fort bien de ce temps où les monocylindres conçus à Vierzon étaient fabriqués dans la Loire. Et pour cause. Il fut l'une des chevilles ouvrières de la mise en place et du fonctionnement des chaînes de montage des machines agricoles au sein des ateliers de l'Arsenal.

« La Société française cherchait à l'époque un débouché pour produire plus de tracteurs, se remémore-t-il. Des pourparlers ont alors été engagés entre la direction et celle de l'Arsenal. Après la guerre, alors qu'il n'avait plus beaucoup d'ouvrage, celui-ci voulait développer d'autres secteurs d'activité. L'affaire s'est donc conclue. »

Très tôt, Philippe Mayet, alors jeune ingénieur fraîchement entré à la Française (1), a été associé au projet. « M. Teinturier, qui était directeur du bureau d'étude, et moi-même, nous nous sommes déplacés à Roanne. M. Teinturier avait sa personnalité, qui ne cadrait guère avec la discipline militaire de l'Arsenal. En revanche, on a dit de moi : "M. Mayet a l'air compétent, il pourrait faire l'affaire !" Après un épluchage en règle de quarante-huit heures, j'ai été accepté. »
Philippe Mayet organisa le montage des machines. « J'ai constitué une équipe de contrôleurs qui restaient sur place et qui étaient logés à l'Arsenal. Je me rendais là-bas une fois par semaine, pour voir comment se déroulait la fabrication et pour analyser les problèmes qui pouvaient survenir. » Pendant deux ans environ, l'ingénieur a veillé, ainsi, sur les productions roannaises, avant d'être nommé à d'autres fonctions au sein de l'entreprise
Plus de trois mille tracteurs de 1947 à 1949
Les ateliers de Roanne sous-traitèrent pour la Société française six ans durant. De 1947 à 1949, 3.640 exemplaires du modèle FV1, lancé sur le marché en 1946, sont sortis de l'usine (et même 5.094 tracteurs de 1947 à 1950, selon certaines sources). « Les modèles produits à l'Arsenal étaient exactement les mêmes que ceux construits à Vier-zon. On y fabriquait l'ensemble du tracteur : fonderie, usinage, traitement thermique, montage, ainsi que le rodage, la finition et l'expédition, sur commande du commercial de Vierzon, souligne Philippe Mayet. Sauf les pièces en alu et les pneus. »
L'arrivée des tracteurs à Roanne intervint à une époque où la Société française étudiait le perfectionnement des méthodes de fabrication à la chaîne. « Jusqu'alors, chacun montait son tracteur. Le travail en chaîne était fort intéressant : on est passé de 68 à 25 heures pour construire un tracteur, sans efforts anormaux pour les personnes, mais à l'aide d'un outillage adapté. » Une expérience qui profita aux ateliers de Roanne.

La supervision de ces chaînes a occasionné de multiples anecdotes, dont la mémoire de Philippe Mayet fourmille encore. « Un jour où je passais dans les ateliers, j'ai buté dans un tas d'axes de pistons. Le tas s'est écroulé et au moins 30 % des pièces ont cassé. Elles avaient reçu un mauvais traitement thermique. Sans cet incident, elles auraient probablement été montées sur les tracteurs. »

Il se souvient aussi du jour où il avait dû partir en urgence à Roanne, après l'explosion de trois tracteurs sur les chaînes. Il avait résolu le problème, découvrant un défaut dans la fabrication de biellettes. « Il y avait eu une modification des pièces, qui entraînait un jeu excessif, causant l'emballement des tracteurs. »
Après les FV1, de 1950 à 1953, l'ARE sous-traita des pièces de fonderie destinées à un nouveau modèle, le 401. Avant de se détourner des productions agricoles et de reprendre la fabrication d'armement. C'était il y a tout juste soixante ans…

(1) Au milieu des années 1940, il avait effectué deux ans de stage dans tous les services de la Société Française, qui l'embaucha un an et demi plus tard.

(2) Il fut plus tard, notamment, directeur du service après-vente de Case.

__________________________________________________
Bonne journée

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Dernière édition par sofravi le Sam 01 Mai 2021, 20:59, édité 1 fois
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Bonsoir,

merci

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MessageSujet: Re: Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42)   Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) EmptyDim 02 Mai 2021, 09:45

Bonjour,

merci

a+lionel
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MessageSujet: Historique de l'Arsenal    Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) EmptyLun 16 Aoû 2021, 13:08

:bonjour:

Source Wiki

Genèse

Albert Thomas, ministre de l'armement, décide la construction de l'arsenal.
Dans le contexte de la Première Guerre mondiale, le 13 octobre 1916, le sous-secrétaire d'État à l'armement, Albert Thomas, décide de procéder à la construction d'un arsenal sur le territoire des communes de Roanne et Mably, sur la base d'un rapport préalable établi par Raphaël Milliès-Lacroix1. L'objectif est d'augmenter la capacité de production en obus et canons de gros calibre. La décision, annoncée aux maires de Roanne et de Mably, ainsi qu'à ceux des communes avoisinantes, le 7 janvier 1917. La décision ne fait pas l'unanimité, du fait des contraintes qu'elle opère sur les municipalités : les terrains deviennent domaine de l'État, et ceux-ci doivent être viabilisés aux frais des communes - égouts, rues, abattoirs, tramway, écoles, police… Le projet initial était d'environ 1 300 hectares. Il restera dans les années 1950 une sorte de ville dans la ville, sur 481 ha2.

Choix de Roanne
Le choix de l'emplacement est stratégique. La zone est relativement éloignée du front, mais elle est bien desservie par la voie fluviale (sans pour autant que le terrain soit inondable) et par le réseau ferroviaire du PLM3, et le bassin roannais se trouve non loin du bassin houiller stéphanois.


Problèmes de financement
Le budget initial de l'opération n'est pas défini, et Albert Thomas ne prend ni décret ni la peine d'alerter la commission des finances lors de l'annonce de la construction de l'arsenal. Les travaux sont lancés à toute allure, mais le financement ne suit pas. Les frais engendrés par cette négligence d'Hugoniot sont si importants qu'un budget complémentaire de 150 millions de francs est alloué le 29 mars 1917, et Albert Thomas affirmait alors que l'État devait rentrer dans ses investissements dans l'année, après des achats de terrains « à bon compte »1. Toutefois, l'achat des terrains s'étale dans le temps, et si certains sont acquis à l'amiable, d'autres le sont par expropriation - par jugement du tribunal civil en date du 23 mars 1923. Sur les 1 300 hectares prévus, des surfaces ne seront pas acquises (atelier de chargement, champ de tir..). Des propriétés seront vendues par les domaines dès les années 1920 et d'autres aux enchères, en 1928, lors d'une vente en sous-préfecture de Roanne[


Histoire
La construction
Les différents bâtiments
La conception des bâtiments est confiée aux ingénieurs de l'État, dirigés par Émile Hugoniot5.

Le projet initial comportait cinq grands bâtiments, alignés sur un axe nord-sud. Les énormes halles, d'un plan rectangulaire de 250 m sur 300 m2, faisaient quelque 75 000 m2 chacune, flanquée d'une annexe de 7 500 m2 sur leur façade est[réf. nécessaire].


L'appel d'offres de travaux attribue la construction des ateliers 1 et 2 au nord à l'entreprise Piketty, et les ateliers 3, 4 et 5 à l'entreprise Boussiron. Piketty réalise le bâtiment 2 et Boussiron les bâtiments 3 et 4, qui sont baptisés respectivement Marne, Verdun et Somme, soit 247 500 m2 d'ateliers6. Les bâtiments sont majoritairement réalisés en utilisant le procédé du béton armé Hennebique pour Verdun et Somme6, et également la technique de la charpente métallique sur pilier béton pour Marne6.

Les cités2
Dans le même temps, plusieurs cités ouvrières et camps sont construits à proximité de l'arsenal, afin de loger la main-d'œuvre travaillant à la construction de l'arsenal et à la production industrielle. Les cités se déploient aux trois quarts sur Roanne, le reste sur Mably[réf. nécessaire]. En janvier 1919 les cités Mably sont encore en construction7. Plus de 10 000 ouvriers travaillent à la construction des ateliers, sans compter les ouvriers attachés à la fabrication de munitions. Dans l'attente de la construction[réf. nécessaire] des deux cités, "Roanne" et "Mably", conçues selon un plan grandiose, toutes les personnes[réf. nécessaire], travailleurs chinois et prisonniers de guerre allemands, mais également les autres bâtisseurs de l'arsenal - ouvriers, mobilisés, militaires du génie, Espagnols -[source insuffisante]8 sont logés dans de rustiques baraquements de bois.


Selon le plan projeté, les cités "Roanne" et "Mably" répètent deux modèles de maisons, soit à rez-de-chaussée, soit à un étage. Par exemple, la cité "Mably" regroupe 94 bâtiments, comptant pour 502 logements. Pour les célibataires, les bâtiments de la "cité du Colombier" et de la "cité des Essarts" sont constitués de chambres simples, mais spacieuses. Notons aussi la présence de 24 fermes sur Roanne et de 17 sur Mably. Fermes acquises par l'arsenal soit à l'amiable, soit par réquisition, elles ont permis de loger du personnel, surtout des familles nombreuses[réf. nécessaire].

La cité est initialement alimentée en eau de la Loire à partir d'une station de pompage située au pont d'Aiguilly (début travaux janvier 1917[réf. nécessaire]). L'eau est décantée, traitée et alimente la "citerne en béton", c'est-à-dire le château d'eau d'Aiguilly, dont la construction débute en août 1917[réf. nécessaire]. De nombreux puits publics sont également forés, et des fontaines sont disposées un peu partout dans les cités.

Plan du réseau de tramway de Roanne en 1928
Plan du réseau de tramway de Roanne en 1928
Une ligne de tramway de 5 km de long est construite, reliant l'entrée de l'arsenal à la Gare de Roanne. Le 19 mai 1917, le conseil municipal de Roanne examine la demande du directeur de l’arsenal en date du 14 avril pour la prolongation de la ligne du tramway St-Clair (faubourg Clermont) cimetière, jusqu’à l’arsenal9.

En juillet 1917, monsieur Maroger, ingénieur des ponts et chaussées et directeur de la construction (et non de la production) de l'arsenal de Roanne, adresse au maire de Roanne une lettre, dans laquelle il écrit : « Je serais très désireux de donner à divers ouvrages, bâtiments et rues de l'Arsenal le nom de Roannais morts pour la France […] placés par ordre de préférence, les noms d'officiers ou de soldat originaires de Roanne, mort pour la France et cités à l'ordre ou les noms des familles les plus cruellement éprouvées[…] ». La liste sera trop importante et la direction de l'arsenal prendra la décision de baptiser les rues avec des lieux de bataille où les Français ont emporté une victoire. Ces noms correspondent à des faits de guerre de 1915, en France, en Belgique ou en Extrême-Orient.


La main-d'œuvre
La construction est réalisée en partie par une main-d'œuvre hétéroclite. D'abord les locaux (femmes et sursitaires), puis des prisonniers de guerre, puis des "volontaires" étrangers, notamment des travailleurs chinois. La commission dirigée par Georges Truptil en fait ainsi employer environ 1 200 à Roanne10.

L'arrivée de tous ces travailleurs et l'organisation parfois erratique des travaux et des mises en marche d'ateliers ont été la cause d'un fort ressentiment dans la population roannaise, comme Claude-Joseph Gignoux le démontre dans sa thèse de doctorat de 1920. Le coût de production ne deviendra compétitif avec les prix du privé qu'en milieu d'année 191811. Le manque de surveillance des ateliers et les salaires trop élevés sont également pointés du doigt, expliquant le manque de rentabilité de cette « industrie socialiste de l'armement » voulue par Albert Thomas12. Les errements de ce contre-exemple économique seront en partie à l'origine de la fin de sa carrière politique, et le sujet d'études publiques, ordonnées par son successeur, le ministre Louis Loucheur, pour améliorer le financement des investissements de la défense nationale13.


Les autres installations
En plus des ateliers et des cités, l'arsenal inclut diverses dépendances et des équipements permettant son bon fonctionnement.

Une importante centrale thermique
Un tramway et ligne de chemin de fer
Une station de pompage
Un port fluvial sur le Canal de Roanne à Digoin vers Bonvert, avec ses propres ponts roulants14.
Ces installations évoluent avec les besoins de la structure et les accidents de parcours :

Le 27 janvier 1947, une partie de la voûte de l'atelier Verdun s'effondre. L'accident fait deux morts et dix blessés. La surface de production reste réduite d'autant, car la halle n'a jamais été reconstruite. Elle sera finalement démolie partiellement au début des années 1960[réf. nécessaire]. Seulement neuf travées de la partie ouest de Verdun subsisteront alors, où prennent place la cantine, le service du personnel, la mécanographie puis le début du service informatique et du stockage.
En 1951, la station de pompage initiale sera complétée par un château d'eau alimenté par l'eau "de la ville", issue du barrage de La Tache à Renaison. Dès 1943, le directeur de l'arsenal avait mis en cause la pollution de l'eau, due selon lui aux déversements dans la Loire des eaux résiduaires de la société France-Rayonne[réf. nécessaire]. Les bassins de décantation seront partiellement transformés en piscine à la fin des années 1950 et sont encore utilisés aujourd'hui.
En 1952, début de la construction d'une piste d'essais de 4 km (plus de 6 km en comptant les voies de raccordement). Elle est située au nord-ouest de l'établissement et est bordé, de nos jours, par la route de Bonvert, la rue de la Maison du Passeur et l'allée centrale, jusqu'à l'ancienne entrée de l'arsenal appelée, à l'époque, porte 9. Elle comporte un tout-terrain de plus de 50 hectares, deux rampes de franchissement à 40 et 60 %, un pas de tir pour petit calibre (jusqu'au 12.7) et pour gros calibre (jusqu'au 105 mm) est aménagé dans le périmètre de cette piste6,15.
Au milieu des années 1990 débute la construction d'un nouveau bâtiment destiné à abriter toutes les fonctions administratives et support de l'établissement. Structure moderne de deux étages comportant bureaux et ateliers, il est baptisé "Horizon".


Évolution des dénominations
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Le nouvel arsenal prend pour nom de code ARE, pour Arsenal de RoannE16,17, dès sa création en 1917.
Par la suite, le sigle ARE est conservé, mais le nom complet est changé, devenant Atelier de Construction de Roanne. Cette appellation est antérieure à la Seconde Guerre mondiale. Des cartes d'identité et des fiches de paie de 1937 portent déjà la mention « Atelier de Construction de Roanne »[réf. nécessaire]. Une lettre, signée du directeur, en date du 11 avril 1922 porte déjà la mention "Atelier de construction de Roanne"18.
En 1992, l'atelier Marne, le plus au nord, spécialisé dans la construction des véhicules blindés dont le char Leclerc, est rebaptisé pour l'occasion "Bâtiment Leclerc" par Pierre Chiquet, PDG de GIAT industrie à cette époque15.

L'activité
Première Guerre mondiale
Du souhait d'Hugoniot, l'organisation du travail devait reprendre les principes fordistes. Hugoniot avait en effet convaincu Albert Thomas que la productivité devait s'en trouver améliorée, là où il n'avait pas réussi à convaincre André Citroën, qui devait le premier construire cet arsenal19. Par cette approche originale, le projet est accusé d'être collectiviste1. André Citroën obtint en janvier 1915 un marché de plus d’un million d'obus de 75 à fabriquer dans une usine à créer. L'État verse une avance en espèces de 1,2 million de francs et des avances allant jusqu'à 4,8 millions pour l'achat de nouvelles machines. L'objectif de production est atteint en été 1915. Il n'est pas question alors de l'Arsenal de Roanne. L'usine du quai de Javel naissait20,21,22. Les objectifs de production avaient été fixés à 50 000 obus et quatre canons de gros calibre par jour. Le projet d'y produire de la fonte aciérée est lui abandonné1. À l'armistice de 1918, l'arsenal n'a pas atteint son objectif de production car il est encore en construction, tout comme ses cités.

La production débute dans les hangars Col, avant que l'ensemble du projet n'aboutisse, les bâtiments étaient encore en soumission. En mai 1918, l'arsenal est en proie à une grève du personnel féminin. On chante L'Internationale. Les femmes crient : « À bas la guerre ! Rendez-nous nos maris ! », « Vive les soldats ! À bas leurs chefs ! »23. Au moment de la Seconde bataille de la Marne (Juillet 1918), sur l'invitation de Louis Loucheur, qui remplace Albert Thomas à la tête du ministère de l'armement, André Citroën prend très brièvement la tête d'un atelier de l'arsenal pour produire des munitions19. Citroën arrive le 6 juin 1918, pour repartir dès l'armistice24. Le directeur de l'Arsenal était alors le Colonel Rouyer 25. En octobre 1919, Millès Lacroix est amené à examiner les marchés de guerre et ceux passés à Roanne. Il en ressort que le prix payé à partir de juin 1918 excédait de 2,5 milliards[En quoi ?] la valeur normale. Il remarque des commandes de chaises majorées de 60 000 F, de l'huile majorée de 220% etc. André Citroën achetait avec ses deniers et re-facturait à l'État. La Commission des finances du Sénat émet le souhait que le gouvernement demande le remboursement des sommes indûment payées à André Citroën pour le règlement des marchés de fournitures qu'il a passés lors de sa mission spéciale dont il a été chargé en juin 1918. André Citroën fait une déclaration à la presse pour se justifier « Si j'avais procédé lentement, en paperassant et en étudiant à loisir comme le font les bureaux, j'aurais sans doute mis ma responsabilité à couvert, mais l'armée n'aurait pas eu d'obus. Il fallait choisir. »26.

Entre-deux-guerres
Durant l'entre-deux-guerres, la Chambre de Commerce et d'Industrie se montre réticente à ce que l'activité soit continuée sous l'administration de l'État, qui ne sait trop que faire de ces énormes ateliers, sans commande à honorer. Il y est fait de la réparation de matériel ferroviaire, ou des travaux en sous-traitance pour l'arsenal de Bourges12.

En 1933, l'arsenal est sous l'autorité de la nouvelle DFA (Direction Fabrication d'Armement)[réf. nécessaire].

Avant la Seconde Guerre mondiale, la ville de Roanne est un centre de mobilisation2. Aucune structure n'est toutefois adaptée pour recevoir les compagnies prévues. Il est alors décidé de construire des camps sur les terrains militaires de l'arsenal27[réf. nécessaire].

Les terrains de l'arsenal accueillent également le "parc de Mably", dit aussi "ERGM" (Établissement Réserve Générale de Matériel), structure gérée indépendamment de l'arsenal[source insuffisante]28. Le 30 septembre 1939, un futur soldat écrit au sujet de cet ERGM : « Ce parc est une réserve de matériel neuf, de motos en passant par tous les types de voitures et camions jusqu'aux tanks, gros et petits, des Somua, il y en a des centaines de chaque, aujourd'hui il y a soixante automitrailleuses sur pneus à décharger ». On y stocke effectivement des chars Renault FT et R3529.

L'Atelier de Roanne construit entre janvier 1939 et juin 1940 les affûts du canon de 4730.

Seconde Guerre mondiale
Dès le premier jour de l'offensive générale allemande, le 10 mai 1940, le parc du matériel est visé29, mais c'est une ferme proche qui est touchée par des bombes incendiaires[réf. nécessaire]31. Avec la débâcle de 1940, le quartier de l'arsenal accueille des réfugiés dans les trois camps créés en 1939 pour recevoir les mobilisés2, Roanne étant alors centre mobilisateur et ne possédant pas par ailleurs les infrastructures suffisantes à la mobilisation.

Après la défaite de 1940, les ateliers servent à la remise en état du matériel militaire de l'armée d'armistice12, puis à des productions civiles : bicyclettes, machines-outils, exploitation forestière pour fournir du charbon de bois aux boulangeries et aux véhicules à gazogène[réf. nécessaire] 32. Au parc de Mably (ERGM), en 1941, des officiers allemands venaient réquisitionner du matériel, qui souvent n'était plus en état de marche33, tandis qu'au camp II de Mably, le capitaine Lalande dirige le centre de démobilisation de Roanne. En 1943, après l'invasion de la zone sud, les Allemands investissent l'arsenal et trois firmes se partagent le personnel[réf. nécessaire]34. En juillet 1943, la Résistance (groupe Vaillant-Couturier) fait sauter les pylônes électriques de l'arsenal29.

La DFA devient la DEFA (Direction des études et fabrication d'armement) en octobre 1944[réf. nécessaire]35.

À la suite de la Seconde Guerre mondiale sera créé un service spécialisé, baptisé RC (Réparation Chars), il sera situé dans le bâtiment Champagne, au nord de l'établissement par delà la route de Bonvert hors de l'enceinte de l'arsenal, on y réparera les chars M4 Priest, les moteurs du char Sherman, divers camions, et autres blindés chenillés. Un bâtiment de l'Arsenal (Verdun) est confiée à la S.A.G.E.M. d'octobre 1943 à 1945, atelier qui sera totalement autonome et indépendant vis-à-vis de l'Arsenal mis sous la direction du général Brochard, qui poursuit la production d'obus de 155 d'une commande faite par l'occupant allemand, et est en cela vivement critiqué36.

En septembre 1944, le Comité de libération de Roanne (présidé par Élie Vieux37) décide de l'ouverture d'un camp d'internement, il occupera les bâtiments du génie proche des cités ouvrières de Mably, entre les rues Maison-du-Passeur et Rethel. Le camp accueille les détenus soupçonnés ou condamnés pour actes de collaboration. Le camp est fermé en mars 1945, lorsque les derniers internés sont envoyés à Saint-Étienne29. Ces bâtiments seront ensuite transformés en logements pour les ouvriers et seront habités à partir de 1949.

Après-guerre
Après la Seconde Guerre mondiale apparaît au sein de l'arsenal de Roanne l'atelier MT, comme « Montage Tracteur ». Les tracteurs agricoles « la Française »38 y sont construits, pour le compte de la société française de matériel agricole et industriel (SFMAI)39. L'arsenal assure la fabrication et la commercialisation des tracteurs HV1 (38 × 44 ch, code ABIBO) et FV140 (code ABICA), ainsi que la conception de certains outils additionnels. Il sort des ateliers environ 5 094 exemplaires des tracteurs entre 1947 et 195041. La production comporte également des modèles SFV 40242

Le 30 juin 1947, pour la sortie du millième tracteur de l'atelier, un défilé dans les rues de Roanne est organisé afin de montrer à la population une des réalisations de l'établissement. Le dépliant publicitaire, imprimé à l'atelier de construction de Roanne sur un tract aux couleurs bleu, blanc, rouge, indique : « pour la terre de France, un tracteur La Française produit par un arsenal français »[réf. nécessaire]43.

En 1949, la production mensuelle s'établit à 150 tracteurs[réf. nécessaire] Vierzon44 de 40 ch, 22 tours "Cazeneuve" G36, 30 tours outilleurs de précision (dans l'atelier MZ), sans compter la réfection des blindés américains ou la réalisation de mortiers Brandt[réf. nécessaire].

Cette activité de commandes civiles est poursuivie jusqu'au début des années 1950.

Les années ARE (1950-1970)
En 1950, le premier outillage (N° B.F.c 1000) pour la boîte de vitesses du futur char 13 T (alors baptisé 12 T) est lancé en production à l'arsenal, qui dépend de la DEFA45, l'arsenal de Roanne est choisi comme site de construction et d'assemblage du char 12,46.

La production se répartit entre les bâtiments "Somme" (fabrication de pièces mécaniques, chaudronnerie, fonderie d’acier, traitements thermiques, traitements de surface, métrologie, laboratoires…) et "Marne" (fabrication des blindés : assemblage des caisses, montage final, réparation, expédition)46. Tous les outillages et pièces composantes des chars étaient identifiés et gérés avec un N° ARE.

On y construit également durant cette période les mortiers de 120 mm, conçus à l'arsenal de Bourges sur la base du modèle allemand Granatwerfer 4247, entre 1951 et 1956, prenant le relai d'autres types de mortiers ; la production de mortiers à l'arsenal de Roanne s'étend au total de 1944 à 1956[réf. nécessaire].

1963 voit le lancement en production du char 30 T. En juin 1967, une présentation dynamique à la presse des premiers modèles d'AMX-30 a lieu sur le terrain d'essais de l'arsenal de Roanne. Les journaux locaux font l'apologie de la démonstration en tout-terrain, sur rampe et en immersion. En 1967, la production mensuelle est de dix chars AMX-30. L'effectif de l'établissement est alors de 2 500 personnes. À cette époque, l'arsenal effectue également des remises à hauteur de chars M47 Patton et EBR (Panhard). Entre 1952 et 1967, ce sont 1 800 chars AMX-13 et 1 500 chars divers reconstruits qui sortent des ateliers[r

Les années GIAT, nouvel essor et rechute (1971-1990)

Un char AMX-30 B2, sorti de l'arsenal de Roanne.
En 1971, l'État crée le GIAT (Groupement industriel des armements terrestres) qui prend la direction des différents arsenaux français, dont celui de Roanne. Le GIAT prend le nom de GIAT Industries le 1er juillet 1990. L'activité tourne autour des divers programmes d'armement de l'armée de terre française : construction des engins blindés AMX-30 et ses dérivés depuis 1966, fabrication des véhicules blindés de la famille AMX-10 au début des années 1970, dont la fabrication des AMX-10 RC à compter de 1979, modernisation des AMX-30 en leur version B2 (1983-1993, programme arrêté en 1991)49. En 1986 les premières mesures de retraite anticipées et de mobilité pour le personnel ouvrier sont mises en place50. En 1988, Jean-Pierre Chevènement, Ministre de la Défense, adresse une lettre au domicile de chaque membre du personnel : « Message d'espoir sur l'avenir du GIAT ». Le premier plan social voit le jour en 1990. Il s'agit du PAIS, Plan d'Adaptationn Industrielle et Sociale". Il sera suivi de plusieurs autres plans. L'effectif total de GIAT est alors de 17 000 personnes et en 2006 il sera de 3 000 personnes. Toutefois, avec la baisse des commandes d'armement de l'État et la fin de la guerre froide, le milieu des années 1990 est marqué par une réduction de l'activité, accompagnée de rudes mouvements sociaux, comme en 199651 et 199852. Les plans sociaux et projets de plans sociaux se succèdent52,53, les tentatives de reconversion ou de partenariat aussi54.

À la fin des années 1980 débute la construction d'un nouveau bâtiment, situé au sud-est du site il prend le nom de Valmy. Il fut construit en partenariat avec le SIDER (Syndicat intercommunal de développement économique du roannais) dans le cadre du projet MLRS (Multi Launch Rocket System) de conception américaine. Seront produits dans ce bâtiment plus de 230 caisses en alliage d'aluminium dans le cadre de ce contrat, caisses partant par la suite en assemblage final en Allemagne.

Les années Leclerc (1989-2008)

Un char Leclerc version EMAT, sorti de l'arsenal de Roanne.
À partir de 1989, le projet du nouveau char principal de combat français, le char Leclerc, redynamise la production de l'ARE. Le développement de ce char débute en 1978 par de premières études de concept, les premiers mulets de mobilité sortent des ateliers de l'AMX/APX en 1984, suivis en 1986 par la sortie du "Mulet Système Complet" représentant ce que sera plus tard le char Leclerc. En 1988 débute la construction des six prototypes du char Leclerc, dont quatre sont fabriqués à l'AMX/APX de Satory, les deux autres sont fabriqués à l'ARE55. Au total auront été produits 864 chars Leclerc de série toutes versions confondues répartis comme suit:

406 chars Leclerc version EMAT (France)
18 dépanneurs Char Leclerc (France)
2 chars dépanneurs ARV (Armoured Recovery Vehicle) « Ematisés » (prélevés sur la chaîne de production des ARV pour les Émirats arabes unis, ils ont servi lors du conflit au Kosovo).
388 chars Leclerc version Export (Émirats arabes unis).
2 chars Leclerc version « char école », non équipés de tourelle mais d'une gueuse simulant la masse de la tourelle et recevant le poste instructeur (Émirats arabes unis).
46 chars dépanneurs ARV (Émirats arabes unis).
Le dernier char Leclerc pour les Émirats arabes unis a été livré en 2003, le dernier char Leclerc pour la France livré en novembre 2007 et le dernier ARV pour les Émirats arabes unis en 2008.

Toutefois, passé la commande émiratie, le char ne remporte plus de succès à l'export, et le carnet de commande n'atteint pas les objectifs de croissance espérés. Quant à la commande française, elle se passe difficilement, avec des problèmes de fiabilité sur certaines séries53.

En 2006, à la suite du désengagement progressif de l'État, GIAT Industries devient Nexter au 1er janvier 2006. L'activité du Centre de Roanne (on ne parle plus de l'atelier de construction de Roanne depuis la création de GIAT industries en 1990) est dès lors tournée vers la fabrication du Véhicule blindé de combat d'infanterie, dont plus de 400 exemplaires ont été livrés (juin 2012) sur les 630 commandés, celle du Véhicule Blindé Hautement Protégé Aravis, la rénovation de 256 AMX-10 RC en version AMX-10 RCR (Rénové), la visite profonde d'entretien et de maintenance des chars Leclerc, la rénovation des véhicules AMX-30 Engin blindé du génie et celle des AMX-10 P56, l'assemblage du canon automoteur de 155 mm CAESAR57, l'intégration des canons 105 LG1 Mk2

Perspectives
Le site de Roanne constitue toujours un élément important de l'industrie française de l'armement. En février 2012, le ministère de la Défense indique lors d'une visite de site le 9 février que l'appel d'offres en cours pour le nouveau « véhicule blindé multi-rôles (VMBR) » offre des perspectives d'activité pour le site de Roanne, mais Nexter n'est toutefois pas le seul en lice58. D'autres champs sont ouverts, encore une fois à l'international (Canada, Espagne pour le VBCI dont la dénomination Espagnole est VBR59, Inde pour le CAESAR)58. Il est également question de commandes pour le VBCI par les Émirats arabes unis et du canon de 155 trajan pour l'Inde[réf. nécessaire].

Toutefois, depuis 1980 et les différentes restructurations, le site a perdu près de la moitié de ses surfaces (couvertes et terrains). Ses capacités industrielles ont fortement diminué, ce qui amène les syndicats et salariés à se poser la question de la capacité de l'établissement à répondre aux futures commandes (VBMR + EBRC), ce d'autant plus qu'un plan de cession de 25 000 m2 du bâtiment Leclerc, la totalité de l'ex Bâtiment Annexe Marne (7 500 m2) et les terrains attenants jusqu'à la route de Bonvert est en cours. Cette cession permettra l'implantation du pôle de déconstruction de matériels roulants.

Plusieurs bâtiments ont encore été démolis ces dernières années, le dernier en date, le bâtiment "Nancy", situé le long du boulevard du même nom, a été démoli en décembre 2015.

Il ne reste donc aujourd'hui plus une trace de l'ancien Arsenal, hors l'Annexe Somme qui abrite quelques entreprises, du côté sud du Boulevard de Valmy (ancienne "allée centrale" encore appelée ainsi par beaucoup d'habitants du quartier de l'arsenal).

Au 1er novembre 2017 sont en attente de démolition l'ancienne annexe Marne (plus tard rebaptisée annexe Leclerc puis enfin bâtiment Marne), le château d'eau d'aiguilly et l'ancienne maison du chef des gardes à l'ex entrée "Porte 9".

Perpétuant une erreur historique ayant longtemps mis en avant André Citroen comme étant le fondateur de l'arsenal, la municipalité a baptisé, au mois d'octobre 2017, la route d'accès au site Nexter du nom d'André Citroën et baptiser certaines rues du quartier de l'Arsenal par le nom de quelques industriels ou personnalités Roannaises sans rapport avec l'arsenal, mettant un terme à 100 années de traditions voulant que chaque rue du quartier ai un rapport avec une bataille de la première ou de la deuxième guerre mondiale.


Évolution des effectifs
Évolution des effectifs ouvriers travaillant à l'arsenal de Roanne
Année Effectifs
1er novembre 1918 10 696
mi-novembre 1918 16 700
15 février 1919 4 703
1920 900
septembre 1939 2 150
novembre 1939 6 000
juin 1940 12 600
fin 1940 1 100
juin 1947 2 500
1952 2 000
1985 3 000
1995 2 200
1997 1 950
1999 1 550
2000 1 300
2002 1 200
2012 800
décembre 2015 778
Septembre 2018 929

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MessageSujet: Re: Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42)   Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) EmptyLun 16 Aoû 2021, 13:30

Bonjour,


Merci Sofravi.
Je reviens  cependant sur une partie de cet article qui nous intéresse particulièrement :

"Après la Seconde Guerre mondiale apparaît au sein de l'arsenal de Roanne l'atelier MT, comme « Montage Tracteur ». Les tracteurs agricoles « la Française »38 y sont construits, pour le compte de la société française de matériel agricole et industriel (SFMAI)39. L'arsenal assure la fabrication et la commercialisation des tracteurs HV1 (38 × 44 ch, code ABIBO) et FV140 (code ABICA), ainsi que la conception de certains outils additionnels. Il sort des ateliers environ 5 094 exemplaires des tracteurs entre 1947 et 195041. La production comporte également des modèles SFV 402 42"

Les sources et informations données dans le livre de Chérouvrier/Noulin nous indiquent que tous les HV1 ont été produits à Vierzon (p93), et que la production des derniers 401 était déjà transférée à Bagnères-de-Bigorre (p124).

Je pense donc que je vais modifier cet article sur wikipédia, histoire de ne pas alimenter les légendes.

Cordialement.


Dernière édition par sfv55 le Jeu 27 Jan 2022, 21:32, édité 1 fois (Raison : erreur dans le livre : info fausse rayée)
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MessageSujet: Re: Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42)   Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) EmptyMer 26 Jan 2022, 07:15

Bonjour

J'ai essayé de réaliser une sybthèse des activités de l'Arsenal de Roanne (ateliers tracteurs) à partir d'informations de différentes sources (Société Française Vierzon : Cherouvrier/Noulin ; Wikipédia ; Histoire de l'Arsenal de Roanne : Barras ; ...

Suite à la fin de la guerre , malgré une menace de l'ennemi présente  , il a fallut reconvertir les locaux et le personnel
Passer d'une activité militaire à une activité civile .

* 1945
Novembre , début des négociations entre la SFMA (Vierzon) et la DEFA (Direction des Etudes de la Fabrication d'Armement) qui gère les arsenaux , car la capacité de production à Vierzon est insuffisante pour les besoins de modernisation de l'agriculture .

* 1946
Accord de la DEFA pour la fabrication de tracteurs à l'Arsenal de Roanne en partenariat avec La Française pour construire ce tracteur en série
Début 1946 , un concours de labour est organisé à Villars-les-Dombes , gagné par un tracteur de La Française , Parmi les visiteurs , le directeur de l'ARE (l'ingénieur Rebourseau) est séduit par la simplicité et l'efficacité du matériel .
La venue le 19 mars 1946 du ministre (communiste) Charles Tillon ,a accéléré la situation  ;  après une visite des ateliers , termine son discours en annonçant « ... vous allez fabriquer des tracteurs... » ... «...vous qui êtes capables de faire des machines de guerre , le Pays vous demande par ma voix de faire maintenant des machines de paix ..»

FV1 de présérie présenté  par la SFMA en octobre 1946 :
Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) Fv1-ro13

Cette fabrication est inscrite dans le cadre du plan Monnet : plan de modernisation et d'équipements étalé de 1947 à 1953 .

Des démonstrations sont organisées pour promouvoir la prochaine production en grande série du dernier modèle de " La Française "
Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) 10308110

Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) 93416610

* 1947
Dès Janvier , la production est lancée , l'Arsenal (ARE) est sous-traitant , se fait la main en assemblant des tracteurs FV1 à partir de pièces fournies par la SFMA (Vierzon) .
'Très vite la production augmente pour atteindre 5 à 6 tracteurs/jour (150/mois) , grâce à la mise en place de la fonderie , chaudronnerie , pignonnerie

Un des premiers FV1 sorti de Roanne avec un amblème particulier sur la calandre :
Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) Fv1-ro17


Le service commercial diffuse une affiche bleu blanc rouge :

"" Agriculteurs...
Votre intérêt vous commande d'acheter un tracteur FV1
La Française de Vierzon
Pour la terre de France
un tracteur La Française
produit par
un arsenal Français ""
 Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) Are-af10


repris par le document publicitaire


Ce n'est qu'en juin 1947 que l'ARE est autonome et devient Maître d'OEuvre de la SFMA .

* 1948
Le 1000e tracteur a été fêté par un défilé à travers la ville et un pot servi aux 627 ouvriers productifs
Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) Fv1-ro12

avec en tête un modèle réduit animé par un moteur de 500 cc , construit par les jeunes apprentis et piloté par l'un d'eux :
Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) Fv1-mi10
Il serait dans un musée de la région Roannaise , Vous qui passez par là , ne manquez pas de le visiter et de rapporter quelques images par la même occasion .

* 1949
1949 sera l'année la plus productive avec 1805 unités .
5094  tracteurs FV1 seraient sortis des chaines ; Le dernier tracteur sort en 1953 (probablement un 551) .

Si la SFMA fournissait les pièces mécaniques pour l'assemblage des premiers FV1 , il n'en n'était pas de même pour les éléments de finitions dont le carter de courroie et les logos de carters , qui au passage n'ont rien avoir avec ceux du pseudo-proto ARE 400 et rien ne confirme la couleur ( est-ce gris et rouge pour les roues ? ) .
Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) Fv1-ar10Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) Fv1-ar11

Le FV1 se vend entre 1 100 000 et 1 200 000 Francs mais en fin de production , il ne se vend plus et il est bradé 680 000 F vers l'Espagne  ou avec une ristourne de 10% pour la Yougoslavie (350 unités motorisées à 40 cv ) .

Quelques exemplaires sont restés à l'Arsenal jusqu'au moins 1965 pour divers travaux et l'entretien des cités ouvrières .

immatriculés comme engin militaire :
Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) Fv1-ro14
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Des informations complémentaires ou précisions pourront venir compléter le sujet .

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MessageSujet: Re: Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42)   Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) EmptyMer 26 Jan 2022, 08:11

Bonjour,

merci pour ce travail de recherche.
En effet, les premiers FV1 sont gris et rouge, car à cette époque, la SFV n'était pas encore passée à la couleur verte pour ses tracteurs. Je pense qu'il s'agit des 10 premiers FV1 fabriqués avant l'arrêt de production du HV1 qui sont encore en gris ; peut-être encore quelques uns ensuite ?

Bonne journée.

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MessageSujet: Re: Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42)   Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) EmptyJeu 27 Jan 2022, 12:28

Bonjour

Petite précision , qui a son importance de la part d'Eric Lombard :

"Oui, oui, 401 tout premier modèle
Mars 50, alors qu'on trouve des FV1 encore en septembre 50"

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MessageSujet: Re: Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42)   Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) EmptyJeu 27 Jan 2022, 14:03

sofravi a écrit:
Bonjour

Petite précision , qui a son importance de la part d'Eric Lombard :

"Oui, oui, 401 tout premier modèle
Mars 50, alors qu'on trouve des FV1 encore en septembre 50"


Bonjour,

Eric ne parle-t-il pas des dates de première mise en circulation ? si c'est le cas, c'est normal, les FV1 en concession n'étant pas toujours vendus dès leur livraison dans ces dernières.
Bonne journée.
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MessageSujet: Re: Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42)   Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) EmptyVen 04 Fév 2022, 19:59

Bonjour

Publicité du FV1 de Roanne qui reprend le slogan cité plus haut:

Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) Fv1-ro18

Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) Fv1-ro19

texte gauche :
Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) Pfv1_111

texte droit :
Les Usines sous-traitant pour la S.F.V. : Roanne (42) Pfv1_211

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